16 Février 2019
« les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites ‘non-létales’ telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou flashballs ». Et ça, ce n'est aucunement la prose de Moutons Ragoteurs, c'est l'avis d'un groupe d'experts indépendants des droits humains qui travaille auprès de l'ONU. Cette fois, "Le Monde" pourra difficilement évoquer une intoxication de l'info, ainsi qu'il se réjouissait en décembre 2018 en démentissant une allégation identique et, effectivement, erronée à cette date. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/10/non-l-onu-n-a-pas-condamne-la-france-pour-la-repression-des-gilets-jaunes_5395290_4355770.html
« La proposition d’interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves » ce même groupe porte ici son appréciation de la loi "anticasseurs" voulue par Manuléon Ier et qui, selon eux, s'apparente davantage à une loi "anti manifestants".
Par ailleurs, le Parlement Européen condamne "le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques".
Mais l'immense sagesse jupitérienne de Manuléon Ier l'incite à considérer qu'il est, en qualité de souverain de la France éternelle, seul dépositaire de la philosophie des Droits de l'Homme et de celle des Lumières. Ainsi, très universaliste et européiste à ses heures, il sait aussi garder ses distances avec ces institutions subversives qui osent critiquer son exercice de la souveraineté nationale. Il opposera donc une indifférence majeure (adjectif dérivé du substantif qui désigne un doigt de la main) à ces avis importuns.
La "France éternelle" des "Droits de l'Homme", des "philosophes des Lumières" s'engage fermement et glorieusement sur la voie déjà parcourue par de célèbres anciens qui, des lois scélérates aux cures thermales en la bonne ville de Vichy, avaient su bâtir un corpus législatif adapté aux besoins des administrés (il ne s'agit effectivement plus de citoyens en ces circonstances) affamés de sécurité...
Ici, dans la pâture, nos camarades Moutons à toison noire craignent un peu de se voir qualifier de migrants où de terroristes anarchistes...
Edith O'Rial